18km - vendredi 4
septembre 2015
D'un lac à l'autre. Le parcours mène au sommet du
Mont Vully, d’où une vue sur la région des lacs, du littoral et des Alpes. Montée plus rude que prévue. Descente à
travers les vignobles. Il fait très chaud.
A Cudrefin, le chemin mène le
long du lac bordé d’une dense roselière. Nous sommes au nord de la réserve de la
Grande Cariçaie qui s’étend d’Yverdon jusqu’au canal de la Broye. Nous longeons
le grand camping de Cudrefin donnant sur une petite plage. C’est un véritable village
… mais pas un chat en cette saison. Si, juste un monsieur d’un certain âge qui
vit ici, nous dit-il, une grande partie de l’année. Il vient d’Engelberg. Il
est alémanique comme la plupart des résidants, précise-t--il. Nous profitons
des sanitaires propres à lécher.
Peu avant le centre-nature de La Sauge, il y a un étang. Des bruits d’eau et des rires de jeunes
gens proviennent de derrière une épaisse verdure. Probablement une heureuse baignade.
Le chemin bifurque sur la rive du canal de la Broye, puis passe à proximité du centre
nommé.
Après les berges de joncs,
place à des champs de terre. Nous admirons une parcelle de belle terre, presque
noire. Un agriculteur la marque de sillons. Quel cadeau de jardiner ici !
La plaine fertile de la région des lacs – nous rappelle le guide TST- produit près de 20% des fruits et
légumes suisses. Nous pensons à nos vaines tentatives de jardinage sur notre
lopin de terre glaise du Jorat.
Une pente sérieuse maintenant conduit vers le sommet du
Mont Vully, à 653m d’altitude. On l’imaginait plus douce sur ce contrefort des
montagnes jurassiennes. Le chemin est forestier sur la majeure partie du trajet
bien heureusement. Le soleil est au zénith.
Surprise sur ce flanc du Mont Vully :
une piste d’entraînement de moto cross dans une clairière abritée. Non loin, se trouvent des grottes taillées
dans la molasse par l’armée, que nous ne verrons pas. Une autre curiosité pour
le moins insolite sur le parcours, c’est bien la pierre erratique découverte
par le glaciologue Louis Agassiz. On apprend que, lors de la période glacière, le
bloc errant de gneiss a fait le voyage du massif de la Furka jusqu’ici. Un peu
notre voyage inverse en quelque sorte … en d’autres temps et à un autre rythme !
Au sommet, le plateau clairsemé
de grands arbres n’offre pas la vue panoramique imaginée. La partie sud/est
sur le Mitteland et les Alpes et pré-Alpes au loin est bien visible, tandis
qu’il faut tordre son cou pour deviner les
lacs de Neuchâtel et Bienne entre les feuillages. Pique-nique sur un banc. Nous
séchons au soleil. En contre-bas, le lac. En face, la ville de Morat, comme un signe
de bienvenue.
Encore 10km jusqu’à elle. La
descente sur le versant sud passe à travers les vignobles. Des panneaux didactiques
informent sur les vins vulliérans. Le fruit est mûr à point, les grappes
lourdes, les vendanges imminentes. Une alarme retentit à notre passage. Elle a dû
confondre nos silhouettes avec celle de quelque volatile !
Arrivée à Sugiez. La route mène
ensuite dans le Chablais, grande plantation de feuillus dont des peupliers jadis
produisaient le bois d’allumettes. La rive tirée à la règle est si droite que
sur le chemin, on aperçoit qui va nous croiser à des centaines de mètres. Dans
ce tunnel de verdure, des promeneurs et leur chien, cyclistes joggeurs, pas
nombreux.
Contournement de la rive à
Muntelier et poursuite vers Morat sur le chemin lacustre où les maisons
particulières excellent en diversité. Des petits chalets avec nains de jardin
aux maisons de maître cossues, à celles à une architecture actuelle. Le droit
de passage a subsisté, merci ! Plus loin, insolite, une petite
construction en tôle rouillée sur pilotis, dans l’esprit du cube de Jean
Nouvel. Chapelle pendant l’expo 2002, elle sert aujourd’hui de lieu d’expositions.
A Morat, nous retrouvons un
ami à la terrasse d’un restaurant au bord de l’eau. Endroit noir de monde en
cette fin de semaine de plein été. Nous
buvons la panachée à pleines gorgées. Amitié et soleil, doux amalgame.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire