19. Buochs-Seelisberg


14km - mercredi 16 septembre 2015

Le long du lac, l’itinéraire mène jusqu’à Risleten. Une escalade dans les gorges du même nom débouche sur un plateau offrant un panorama merveilleux. Qui n’a rien à envier à notre beau Lavaux !





L’hôtel Rigiblickamsee que nous quittons est un des nombreux établissements, entre Buochs et Beckenried,  accueillant un tourisme international. Haut lieu de villégiature, la rive présente de jolis endroits pour la baignade. Envahie par des propriétés privées, elle prive les promeneurs du chemin lacustre à bien des endroits. L’autoroute surplombe très haut ce paradis de nantis. Elle traverse non loin la colline de Seelisberg dans le tunnel éponyme et file ensuite dans la direction du Gothard.


Pause café à une superbe terrasse sur le lac à Beckenried, la Riviera de la Suisse centrale ! Toute une tablée prend son petit déjeuner … des vaudois, un EMS en balade ! Notre parcours est aussi celui de l’étape  Brunnen-Beckenried du chemin de Saint-Jean de Compostelle. L’église de la bourgade à deux pas du port vaut bien qu’on s’y arrête. Encore quelques kilomètres dans la verdure à longer un chantier naval et quelques industries PME. Puis, toujours le long du lac, dans une nature verte et sauvage jusqu’aux chutes d’eau de Risleten.

Ici, débute une grimpette dont on se souviendra à l'instar de celle de Soubey dans le Jura. Le chemin quitte le lac pour une forêt très en pente. Escaliers interminables partiellement le long des chutes d’eau.  A travers les feuillages, on aperçoit Vitznau et Gersau, petites villes au pied du Rigi. En contre bas, le lac se dissipe toujours plus. C’est très à pic. Mieux vaut ne pas avoir le vertige.
Aujourd’hui, Jon a terriblement mal à un mollet. Cela n’arrange rien. Le fait d’enchaîner les étapes depuis Porrentruy ne l’épargne pas d’une fatigue qui s’installe au moment des passages difficiles.
L’arrivée à l’orée du bois, qui pourtant reste pentue, a tout d’une délivrance. Le chemin aboutit sur un panorama superbe qui n’a rien à envier à notre beau Lavaux. Le lac des Quatre-cantons dans toute sa splendeur, avec pâturages et fermes au premier plan. La tranquillité est telle que le bruissement de la voile d’un catboat en contre bas parvient jusqu’à nos oreilles. Pareille atmosphère vécue sur une île grecque.

Soudain, la route devient démesurément large. Echange de quelques mots avec un couple de paysans faisant les foins sur le versant. Chapeau les paysans d’entretenir ce paysage ! Ils fauchent quatre fois l’an, disent-ils, le terrain étant trop pentu pour le bétail. Ils utilisent un tracteur à roues compensées, puis une soufflerie pour chasser l’herbe jusqu’au plat sur la large route asphaltée, construite on l’apprend pour accéder à l’autoroute. Elle n’a jamais servi !

Plein soleil. Dure dure la pente restante sur 2 km. Nous perdons le coup d’œil sur le lac jusqu’à Seelisberg. Seelisberg station perchée en nid d’aigle offre une vue à couper le souffle sur le lac d’Uri, partie sud/est du lac des Quatre-cantons. En face, le Fronalpstock montagne connue des skieurs ; à gauche, la ville de  Brunnen ; à droite, l’embouchure de la Reuss. L’hôtel Bellevue où nous passons la nuit permet de jouir pleinement du panorama. Le foehn annoncé se met à souffler! Réputé violant sur cette partie du lac, il offre une vision apocalyptique du paysage. Végétation et eau du lac en furie. Repas du soir au café de la gare du funiculaire et routière. Très sympathique. Prémices d’un changement de climat, la nuit est superbement étoilée. 


Le lac d'Uri depuis Seelisberg, côté nord
côté sud



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