12 km - vendredi 25
septembre 2015
Fin
du trajet au plat sur le Talweg puis une montée de
810 m, essentiellement dans les bois. Nous ne poussons pas jusqu'à Tesserete.
Dans la zone piétonne de la
belle ville de Bellinzona, le départ du centre tient plutôt du lèche-vitrine. Nous
suivons scrupuleusement - une erreur est si vite arrivée - les indications
du TST, et poursuivons sur le
trottoir vers Giubiasco. Les deux localités n’en font qu’une. On ne s’étonnera
pas, un mois plus tard, d’apprendre, par le TJ, le jumelage de Bellinzona avec ses
communes voisines.
Il est 10 heures du matin et
déjà, la fatigue est manifeste. Pour Jon qui enchaîne les étapes et pour moi
engourdie par trop d’heures de sommeil. Le trajet paraît long sur le trottoir
filant jusqu’à la Piazza Grande à
Giubiasco, grand parc vert décoré en ce moment de travaux d’écoliers. Dans le
contexte d’un concours sur un thème écolo, les enfants ont créé d’amusants
bricolages à partir d’objets de récupération. Des véritables chefs d’œuvres
pour quelques uns.
A proximité, nous nous
asseyons pour prendre un café/croissant dans un bistro tenu, comme c’est souvent
le cas, par des alémaniques. Ni la patronne, ni les clients fumant sur la terrasse ne connaissent l’existence de
l’itinéraire à emprunter vers « la Cima del Dentro » qu’indique le TST Connaissent-ils peut-être le sommet sous le
nom de Monte Ceneri. Il doit y avoir lapsus.
Début de montée pentue parmi
les dernières habitations. Rencontre d’un groupe d’adultes pratiquant le nordic walking ! Ils se
séparent et vont probablement se doucher et boire leur café !
Quant à nous, mal partis, c’est
après quelques cents mètres de fausse route que nous trouvons notre chemin ! Décidément, les sorties de
villes ne sont pas évidentes ! Nous passons sur un replat à travers
une aire de détente entourée d’un cercle de peupliers … comme sorti d’un conte.
Image de rêve, doux prélude aux efforts annoncés …
… une véritable
escalade ! Essentiellement forestier, le sentier avec indications peu
claires demande une concentration sans faille. Malgré tout, à petits pas, nous
gagnons de l’altitude. Quelques cueilleurs de champignons à l’affût évitent de
se faire voir. Vers l’aire d’arrivée d’un petit téléférique (peut-être privé
comme on en a déjà rencontré) une clairière ensoleillée inattendue permet de
nous essorer un peu. Pique-nique bienvenu. Prise de force indispensable. La
suite s’avère tout aussi corsée sur un chemin en dédales contournant des zones
de roches. Certains endroits sont vertigineux : sentiers très étroits,
glissants, aux abords d’immenses ravins à pic qu’on n’ose à peine
regarder ! Heureusement, cela ne dure pas. De temps à autre, à travers les
arbres une belle vue sur la vallée, Locarno et il Lago Maggiore. Et toujours la
rumeur de l’autoroute !
Soudain, apparition
surréaliste : un homme âgé descend au pas d’escargot, s’appuyant fermement
sur ses deux bâtons. Il nous apprend que le sommet de la Cima n’est plus qu’à
50 m ! Pour un habitué comme lui, qui descend en prenant tout son temps à
Giubiasco, le parcours, montée comme descente est « una bella passegiata » Quel courage à son âge ! Félicitations !
Nous lui souhaitons bonne route.
Le sentier débouche à l’orée
du bois au pied de l’antenne du Ceneri, sur un champ de tir militaire. Conscients
que cette zone puisse être parfois fermée, nous nous estimons chanceux de ne
pas devoir attendre avant de poursuivre. Il aurait fallu s’en informer avant de
monter, détail qui a échappé aux randonneurs en herbe que nous sommes
encore. La vue sur le littoral, la
plaine de Magadino, est superbe. Trop court est le passage avant d’emprunter, un
sentier pierreux le long d’un ruisseau dans une forêt de marronniers. Par
endroits nous marchons sur des plaques d’ardoise scintillantes dans les rais du
soleil à travers les feuillages. Magique !
Belle quiétude … mais rien n’est parfait : soudain le bruit infernal d’un hélicoptère ! On l’avait momentanément oublié : Isone est un lieu d’entrainement militaire. Les grenadiers de notre armée suivent leur formation dans ce paradis. Le lendemain matin, samedi, nous entendrons encore quelques résonements de rafales des recrues vidant le magasin de leur fusil.
Belle quiétude … mais rien n’est parfait : soudain le bruit infernal d’un hélicoptère ! On l’avait momentanément oublié : Isone est un lieu d’entrainement militaire. Les grenadiers de notre armée suivent leur formation dans ce paradis. Le lendemain matin, samedi, nous entendrons encore quelques résonements de rafales des recrues vidant le magasin de leur fusil.
Passés la forêt, le soleil est
celui que nous aimons, chaud comme dans les montagnes grecques. L’hélico s’est
tu. Le village d’Isone, dans la charmante vallée éponime, semble mort A la
terrasse de l’hôtel, la cervoise fraîche bue à pleines gorgées étanche notre grande
soif. Sur le petit balcon de la chambre située plein sud, nos vêtements
détrempés sèchent au soleil. Un soleil de fin de journée qui vient nous
réchauffer jusque dans notre lit. Nous nous sommes permis une petite sieste.
Dehors sur la place, il y a maintenant de l’animation, caractéristique du sud.
Le son des voix est monté en décibels. Musique d’une langue qui flatte nos
oreilles. Tout est devenu plus latin.
Le soir. Délicieux parmesan à
l’apéro ; les champignons pour la ième fois au menu. Chouette ambiance au resto noir de monde. Les hommes venus
boire un verre après leur travail. Ils reviennent plus tard pour le match de
hockey sur grand écran. Ces messieurs sont plutôt fans d’Ambri-Piotta, pourtant
géographiquement plus proches de Lugano, qui joue ce soir contre … Gottéron. Mais
pas d’excès de fanatisme. Ils ne perturberont pas notre sommeil de couche-tôt.
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