16km - jeudi 17
septembre 2015
Pour rejoindre la vallée menant
au col du Gothard, il faut dévaler 450m jusqu’au au niveau du lac. Sur un versant
où s’agrippent forêts et pâturages. 4000 marches d’escaliers tip-top ont été construites
pour accéder à Bauen, charmante localité nichée entre eau et roche. Nous longeons
ensuite le sud du lac, avant d’aborder la vallée de la Reuss,
direction Attinghausen.
Au
départ de Seelisberg, une esplanade permet de voir sur la rive en contre-bas la
célèbre prairie du Rütli, avant d’entamer la grande descente, agréable parcours
entre forêts et pâturages, où surprise, apparaît un petit château collé à sa
chapelle. Construit au 15ème siècle par des notables d’Uri, la famille Beroldingen qui lui donna son nom.
Des branches jonchent le sol, arrachées
la veille par le fort vent du foehn. En contre bas, on entend le vrombissement
d’une machine infernale. La situation a été prise en charge illico presto par
le service de voirie qui nettoie les passages encombrés. Tout est propre en
ordre dans le paysage des petits cantons. C’en est presque inquiétant. Les
effluves du bois détrempé titillent nos narines.
Arrivée à Bauen au bord du lac. La pluie nous a déjà rincés. Pas de pique-nique aujourd’hui. Repas de midi au Fischli am See, charmant restaurant du port. Au menu, produits locaux : Féra aux chanterelles sur risotto, délicieux dessert. Bauen, la plus petite commune du canton d’Uri, où Alberich Zwissig composa en 1841 le Cantique suisse, notre hymne national. On imagine l’atmosphère de huis-clos à Bauen - où séjourna également Schiller le poète - les jours où la fureur du lac, comme aujourd’hui, empêchait les bateaux d’amarrer.
Poursuite vers l’extrémité du
lac, à l’abri de la pluie dans une série de tunnels creusés dans la roche, par la
Voie Suisse, créée pour le 700ème anniversaire de la Confédération.
De nombreux vestiges de l’événement subsistent : sculptures, gravures
dans la pierre au sol, plates-formes, arrêts pique-nique. Cela doit être
superbe les jours de beau temps. Aujourd’hui, pluie et fort vent. Nos pèlerines
font plein usage pour la première fois dans notre périple.
A Seedorf, découverte d’un
imposant monastère et d’un château
baroque abritant un musée minéralogique. Près d’une imposante église à Seedorf,
échange de quelques mots avec un cultivateur dans son champ de lavande. Quand tailler,
quand cueillir, etc. Voyant les chaussures de Jon, il prévient avec un clin
d’œil qu’il y aura peut-être de la neige sur le col !
Trempés jusqu’aux os, arrivés
enfin à Attinghausen. Hébergement dans un l’hôtel, modeste mais confortable. Chambre et
salle de bain chauffées permettent de sécher nos fringues. Un vrai luxe !
Nous apprécions une fois de plus l’accueil chaleureux des indigènes et le service
rendu par Fabienne, réceptionniste à l’hôtel Bellevue de Seelisberg, qui nous a
ramené ce jour-là nos bagages jusqu’ici. « Kein Problem ! »
elle habite dans la coin nous a-t-elle dit.
Le soir, on nous demande de nous
asseoir au bar pour le repas, car la salle du restaurant bondée est entièrement
occupée par une manifestation … le loto annuel des lutteurs. ! « Ruhe,
bitte ! » Atmosphère dont on
se souviendra.
A propos des chaussures
Jon a décidé de faire la Traversée
avec des baskets de course, suite à la lecture, avant le départ du périple, de
Jean-Christophe Rufin sur le Chemin de Compostelle, qui lui a appris que c’est
possible. Le seul vrai problème intervient quand il pleut ! Les baskets … des
passoires !
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