Préambule



Ce récit relate l’aventure personnelle que fut notre traversée de la Suisse durant la fin de l’été 2015. Il n’est pas un guide de voyage. A travers le vécu d’une expérience, qui aura duré près d’un mois, il donne un peu plus d’information sur les étapes du parcours de randonnée Porrentruy - Lugano, balisé par l’organe de Trans Swiss Trail et sur une courte partie du parcours, de l’Alpenpanorama. Près de 500 kilomètres de marche, parcourus à une moyenne quotidienne d'environ 16 km.





L’objectif de Jon était d’effectuer le périple en prenant son temps. Il marchera finalement 29 jours d’affilée pour les 30 étapes prévues ! Le mien était de l’accompagner dans sa mise en route. Prise comme lui par la fièvre d’aller de l’avant, j’en ferai bien plus. Rapidement, la performance s’améliore au fil des jours. Nous sommes partis avec une condition physique de sexagénaires sur le tard, en bonne santé, sans expérience de randonnée sur plusieurs jours. Notre entraînement consistait à marcher très épisodiquement le long du lac Léman et dans les forêts du Jorat, très peu à la montagne. Peut-être, nos muscles ont-ils aussi gardé en mémoire nos années de pratique de la course à pied.

Afin d’assimiler les images par nous-mêmes, de nous sentir libres, nous avons rarement pris des photos et avons vite abandonné l’utilisation du GPS. Dans la poche : les copies des trajets et informations enregistrées sur le site fouillé de TST wanderseite.ch et wanderland.ch; une carte de la Suisse, le guide officiel  no2  de Swiss Rando donnant des informations claires, de bonnes descriptions des lieux. Les auberges recommandées, où nous avons dormi et nous nous sommes restaurés, étaient pour la plupart plus que satisfaisantes.

A notre avis, TST minimise la difficulté de certains passages du parcours et oublie le fait que de marcher sur les trottoirs, indiqués par l’itinéraire, permet de bien récupérer les forces.  Il ne souligne pas l’intérêt qu’il y a à traverser les zones industrielles et artisanales qui dévoilent d’autres aspects intéressants du pays.

En fin de parcours des étapes, à partir de Soubey, nous sommes retournés au point de départ du matin afin de récupérer nos bagages faisant appel, d’abord à la voiture, puis en Suisse centrale aux transports publics. Jon a abandonné ces va-et-vient pour sept étapes en solitaire dans l’Emmental avec un bagage repensé. Nous avons fait de même à partir de Airolo.

La lecture de l’ouvrage de Jean-Christophe Rufin sur le chemin de Compostelle a donné quelques idées à Jon, comme celle de chausser des baskets de course à pied  bien profilées, qu’il a trouvées tout à fait adéquates … sauf les jours de pluie ! Nos pieds remercient la crème NOK qui les a préservés des cloques et autres bobos. Un vrai miracle !

Nous avons marché généralement entre 08 heures et 16 heures et n'avons par ce fait pas rencontré d'animaux sauvages ... si ce n'est un écureuil dans le Jura! Peu de randonneurs non plus sur le parcours.

J’ai assuré le texte relatant 20 épisodes du périple. Jon les 9 autres, en français qui n’est pas sa langue maternelle. Cette longue randonnée qui nous a permis, en septembre 2015, de fouler en duo le sol du pays, fut une passionnante aventure. Elle nous laisse de merveilleux souvenirs et l’envie de reprendre le chemin. Bonne lecture ! 
Colette, mai 2016
               



1. Porrentruy-Saint-Ursanne


16km - samedi 29 août 2015

La région du  Jura donne une première impression de la  diversité  topographique de la  traversée du   Trans Swiss Trail  no2 des itinéraires nationaux, allant de Porrentruy  à Lugano.  Jon a décidé d’affronter d'affilée les étapes, soit 480km, comportant 16.500m  de dénivelé cumulé, du parcours  balisé  de  cette traversée du pays en diagonale.  Défi lancé !




Arrivés  la veille au  camping de Saignelégier,  nous  passons la nuit dans notre  bus California, et  le quittons au petit matin par les transports publics pour Porrentruy-gare, point de départ de la traversée. Chef-lieu de  l’Ajoie et du  Clos-du-Doubs, Porrentruy  reste gravée  dans nos  mémoires depuis  les belles heures passées ici lors de la Schubertiade. Des mélodies de quatuor flottent encore dans nos têtes.


Le Violon rouge, Raoul Dufy (1948)

Petit-déj à la terrasse d’un café au centre de Porrentruy. Longue attente avant d’être servis d’un ramequin … froid. La rue est animée par le marché du samedi. Nous partons direction sud, vers le haut de la vieille ville. Malgré les recommandations d’un habitant bienveillant sur le chemin à emprunter, nous nous retrouvons, par un détour inutile, sur la piste du Parcours Vita! Mal partis!  

Chemin retrouvé à l’orée du bois.  Nous bifurquons dans une belle campagne aux senteurs et à la lumière d’été, longeant d’immenses champs de maïs dans la direction de la Ferme de Champs Graitoux. Soudain, rencontre insolite : un môme, 10-12 ans tout au plus, une bonne tête, sa planche à roulette sous le bras. Courageux le p’tit gars fait 5km à pied pour se rendre à son entraînement!

Les panneaux indicateurs sont clairs ; restons attentifs néanmoins ! Jusqu’à St-Ursanne la région, très peu habitée, compte beaucoup de forêts. Bêtas, nous négligeons un détail important : dans ce coin du pays, l’eau ne coule pas de source. Ni ruisseau, ni fontaine, pas un filet d’eau sur le parcours. La chaleur de ce week-end, un des plus chauds de l’été, n’épargne pas notre première journée de périple. La montée jusqu’à la crête des Chainions, à 885m, est rude pour les débutants randonneurs que nous sommes. Arrivés au sommet enfin, ruisselants de sueur, c’est déjà la troisième pause pour reprendre notre souffle, s’éponger, s’étendre sur l’herbe. Endroit peu dégagé. Pas de vue. Dans le gîte, à un jet de pierre, une sono à pleins tubes. Une fête de fin de semaine. Pas le courage de marcher cent mètres de plus pour quémander de l’eau, imaginant qu’une fontaine, voire un bistro apparaîtra tout soudain le long du trajet. Utopie!

Bagage trop lourd, crampes de Jon, ses lunettes optiques perdues sur le chemin, gourdes à sec, soif intense … c’en est trop par une telle chaleur!  Sur le versant descendant, senteurs de bois surchauffé, chant des oiseaux nous apportent un réconfort certain. Sur les sentiers en lacets, le parcours semble pourtant interminable. La forêt, soudain, fait place à des pâturages boisés.
Village de Seleute enfin. A la terrasse de l'Auberge de la Fontaine affichant Calanda (oui la bière grisonne ici), nous buvons la panachée à pleines gorgées. 


Auberge de la Fontaine à Seleute


Les guêpes ont repéré nos verres. Le restaurateur explique que très récemment un client s’est fait cruellement  piquer dans la bouche par l’insecte désobligeant! Sympa, le gars fait le plein d'eau fraîche de nos gourdes. Il nous assure que jusqu’à Saint-Ursanne, ce n’est que de la descente. 
C’est sans compter un dernier et méchant raidillon de ravin. Là, les crampes aux mollets reprennent pour Jon … et l’obligent à s’allonger sur le sentier ! Plus loin, autre situation insolite: deux chevaux reniflent son sac à dos. Trop beau! Ainsi le long du chemin se succèdent des situations insolites, qui allègent l’effort, ou pas. 

Le paysage se dégage et laisse entrevoir la vallée boisée du Doubs d’où émergent bientôt les premières habitations de Saint-Ursanne. A l’arrivée, enfin le rafraîchissement absolu : une copieuse cervoise à l’ombre des platanes, à deux pas de la belle église romane. Sous les combles à l’hôtel de la Cigogne, notre équipement détrempé  s’étale tant bien que mal sur les meubles et à la fenêtre d’une jolie chambrette.  Repas à la terrasse de La Demie-Lune au bord du Doubs. Succulente tarte flambée. Grande hâte d’aller se coucher et dormir.

Pas de chance! Tout au long de la nuit, nous parviennent les tintamarres : sons des cloches, pétarades de motards, rires dus à quelque excès d’alcool. Fièvre du samedi soir. On est à la veille du traditionnel marché LesEstivadesbrocante annuelle de St-Ursanne. Pour Jon encore pris de crampes, la nuit est quasiment blanche. Il est urgent de se procurer du magnésium! Malheureusement, on ne trouvera ni pharmacie ni médecin dans le bled.

Saint-Ursanne au petit matin. Alors que mon Jon, sommeil retrouvé, dort comme un loir, je prends un premier café à l’endroit où les paysans viennent couler le lait. Une file de 4X4 en attente. Echange de quelques mots avec l’un d’eux autour des vaches cornées, pas cornées, canicules, manque d’eau, prix du lait … livré quotidiennement à  Estavayer ! Vous avez bien dit Estavayer dans la Broye fribourgeoise ? Oui !

Agréable atmosphère dans les rues. Les stands se mettent  en place  depuis  l'aurore pour Les Estivades. L’échope du bouquiniste deuxième main a déjà ouvert. Je choisis Colline de Giono. Sympa le gars, un peu nostalgique, me l’offre parce que le roman était son sujet de mémoire à l’uni.

Moment de flânerie avec Jon sur le marché. Doux instant au soleil du matin pour un dernier café, à deux pas de l’hôtel de La Couronne. Nous connaissons bien l’endroit pour y avoir fêté la Saint Martin. Dans nos mémoires, les heures de festivités autour du menu tout-cochon avec des amis.


2. Saint-Ursanne-Soubey

15km - dimanche 30 août 2015

Remontée du Doubs. Trajet varié dans une verdure exceptionnelle. Chaleur torride. Rencontre de gens sympathiques.





Ce dimanche matin, à l’heure de quitter Saint-Ursanne, pas la gueule de bois du lendemain de la Saint-Martin, mais juste l’envie de reprendre le chemin. Nous traversons une passerelle de chantier parallèle au célèbre pont actuellement en restauration. La fameuse statue de Népomucène a été momentanément descellée. Le bon saint n’y est plus pour souhaiter bonne route aux randonneurs ... il s'en excuse.



Passerelle de chantier

A l’est de la ville, le Doubs fait un virage à 45°. Là débute une longue balade à travers la réserve naturelle du Doubs (canton du Jura) Jalonnant le parcours, des panneaux didactiques nous informeront sur le cours d’eau et son environnement.



Bovins sur le chemin

Paysage bucolique, où pique-niqueurs, baigneurs, pêcheurs occupent aujourd’hui les prés verts et plages caillouteuses. Chevaux et bovins, statiques parfois sur les sentiers, nous obligent à les contourner. Déjà des feux se préparent pour la grillade. Jon capte au passage quelques dialectes alémaniques. Des cantons voisins, ils sont venus nombreux profiter d’un dimanche d’été au bord de l’eau. On les comprend. Les rives du Doubs sont magnifiques !


Randonneurs et cyclistes empruntent les sentiers des deux rives. Des Romands s’y aventurent aussi. Rencontre de deux cyclistes en VTT faisant le  parcours inverse au nôtre. Ils ont dormi et mangé au restaurant que nous convoitons pour le soir. Ils nous en disent que du bien. Eux-mêmes tiennent un restaurant en Valais.
Les sentiers suivent de près le cours d’eau, la plupart à l’ombre de grands arbres dans une belle diversité d’essences. La marche est agréable sur l’herbe douce … moins sur les sentiers sérieusement accidentés par de vieilles souches et racines. Prudence! il serait trop bête de se fouler une cheville.
Près de Tariche, un bac mène à l’autre rive vers un restaurant-camping attirant du monde. Dans un premier temps, nous prévoyions  de passer la nuit à cet endroit. Nous enjamberons la rivière sur la Passerelle de la Charbonnière, en amont. Un break d’abord, le temps du casse-croûte. Et de la baignade.

Chaleur oppressante. Au moment de m’engloutir dans la sublime fraîcheur de l’eau, des canards en nuée, surpris, prennent leur envol. Un vrai bonheur !  Jon après quelques brasses s’assied dans l’eau, juste en bordure. Instantanément, de minuscules poissons grignotent les durillons de ses pieds. (le même service est proposé à grands frais dans les stations balnéaires ou sur les Champs Elysées !) Je l’entends qui rit de ces chatouillis.

Rive droite maintenant. Le chemin s’éloigne du cours d’eau. La vallée élargie est essentiellement agricole. Nos gourdes sont à sec une fois de plus! A la fontaine d’une ferme, pas de bol, le robinet est bloqué par une clé ! Plus de chance à quelque distance, devant un chalet de vacances. Une charmante vacancière du week-end, en maillot de bain, nous sauve de la déshydratation. Elle remplit deux fois nos gourdes à ras. Nous buvons éperdument. Les gens rencontrés sont vraiment sympathiques. Plus loin, invitation à nous asseoir devant une ferme joliment fleurie. Une paysanne bienveillante nous offre une grande cruche d’eau. Parlons de la pluie et du beau temps. Et de choses plus sérieuses : son mari et son beau frère, maintenant à la retraite, sont mécontents. Bien qu’ils se trouvent en pleine forme physique, ils ne peuvent plus se considérer comme actifs sur leur domaine, car pensionnés. Nous lui racontons Lausanne et Lavaux. Elle écoute avec intérêt. Brin   d’exotisme pour elle qui ne quitte pas sa ferme.

Poursuite dans un paysage plus dégagé, sous un soleil écrasant. Jon son chapeau, moi ma casquette : nos couvre-chefs sont d’une grande utilité. Arrivée à la proximité de Soubey, aux Moulins où se trouve une importante pisciculture de truites et un moulin légendaire.

Pause panachée sur la première terrasse rencontrée afin d’étancher notre soif, décidément sans fin. Les guêpes visent nos verres, bien qu’on leur ait servi spécialement du sirop dans des bouteilles en pet sur une table voisine. Je sauve là de leur dard un Tabac d’Espagne. Bien joli nom pour ce papillon répertorié de la faune jurassienne.


Tabac d'Espagne


Repos et repas à l’Hôtel du Cerf à Soubey. Notre chambre est confortable avec vue sur la rivière. Au menu, délicieuse truite du patron. Les restaurateurs du Val-d’Illiez rencontrés sur le trajet le vantaient avec raison. Nous vivons en direct un drame autour d’une clé de voiture égarée. Situation tragi-comique. Le théâtre sous nos yeux. Le couple concerné déplace beaucoup d’air, lui italien surtout, jusque  tard dans la soirée. Ils  finiront par dormir à l’hôtel. Des touristes de passage occupent toute la terrasse. Zurichois nantis, nostalgiques, déplacés avec des voitures cabriolet anciens modèles bien lustrés. L’endroit est calme au bord de la rivière. A l’église proche, les vitraux de l’artiste Coghuf de Muriaux valent la visite. 


Tacot devant l'auberge




3. Soubey-Saignelégier


13km - lundi 31 août 2015

A Soubey,  la montagne  donne  l’impression  de  nous tomber dessus !  La montée jusqu’au plateau franc-montagnard est sévère. Nous laissons à Soubey le surplus de bagages que nous récupérerons le soir en voiture, … l’occasion de déguster  encore une fois la délicieuse truite !




A l’épicerie du coin. Le prix de la bouteille d’eau a pris l’ascenseur. « Il  faut  beaucoup  d’électricité pour la tenir au frais, pensez par ces chaleurs ! » justifie la vendeuse. Dès aujourd’hui, le plein de nos gourdes se fera au lavabo. Jon questionne un paysan sur le meilleur itinéraire à emprunter. En manoeuvrant son tracteur, il finit par dire qu’il se rend en voiture à Saignelégier dans l’après-midi, … si on veut bien attendre, il nous y emmènera volontiers ... merci, c’est très gentil!    


Village de Soubey

Laissant les deux voies possibles conseillées par  le TST , c.-à-d. Les Pommerats et Goumois, nous optons pour la direction Saignelégier qui indique 3h de marche depuis ici. Le nez levé vers la montagne, … qui semble nous narguer, nous quittons dare-dare entamant la traversée d’un pâturage très pentu, sans bovins aujourd’hui, Dieu merci ! Jon décide de poursuivre sur la route cantonale. Mince ! Nous nous égarons, pensant bien faire en coupant à travers les lacets. Les indications sont de moins en moins claires. Apparaît soudain, en pleine forêt, un fourgon transport-handicap. Nous questionnons la conductrice. Elle n’a pas connaissance d’un chemin de randonnée par ici. Dubitatifs, consultant la carte et le GPS, nous suivons une petite route qui paraît mener nulle part. Nous voilà soudain au bas d’une rampe, sentier peu distinct, tout en zigzags dans la forêt, escalier en colimaçon. Sur de gros cailloux, des indications fléchées pour vététistes ! Faut être fou pour pédaler par là ! Plusieurs arrêts obligés afin de reprendre notre souffle. La  fraîcheur de la forêt n’empêche pas la sudation. Mais là-haut, où aboutit le chemin, la récompense !

A l’orée du bois, le coup de cœur. La beauté du paysage dans le soleil et le vent. L’odeur d’un champ fauché. Le plat, enfin ! La satisfaction d’avoir effectué le plus pénible de l’étape. Nous sommes arrivés aux Enfers (!) Oui, c’est bien le nom de la localité qui se voit au loin. Violent, le vent demande d’ajuster nos couvre-chefs. Nous cheminons plus loin à la lisière d’une forêt de sapins, puis à travers des pâturages boisés, enfin sur un plateau d’altitude dégagé, immense. Soleil et vent de plein fouet. Belle sensation d’évasion, d’aventure. Jusqu’ à la chapelle de La Bosse, non loin du Bémont.

De style néogothique, la chapelle abrite un mobilier précieux. Certaines pièces, comme une statue de Saint-Jérôme sont visibles dans des vitrines sécurisées. On apprend ici, qu’il existe un itinéraire pour la visite des chapelles jurassiennes. Dans la région, les panneaux indicateurs multiples envoient à des intérêts divers : culturels, sportifs, scientifiques. Humbles randonneurs suivant la signalisation jaune des marcheurs allant droit leur chemin, yeux ouverts mais sans intérêts particuliers, nous répondons maintenant au plus pressant : le creux à l’estomac. Aux Cufattes, nous nous installons pour le pique-nique à l’ombre d’un tilleul, proche d’une ferme appartenant à un bel ensemble d’habitations rurales.  Un chien aboie puis nous observe, sans broncher, en bon gardien, jusqu’à ce qu’on quitte.

Au centre du Bémont, près de l’Auberge de Jeunesse, le chemin bifurque vers un plateau de pâturages et d’étangs. Nous voici pleinement dans les Franches-Montagnes, pays inconditionnel du cheval. Des troupeaux paissent dans des semblant d’enclos, en quasi liberté. C’est beau ! A un jet de pierre, le camping de Saignelégier.


En quasi liberté

A propos du camping
Situé  à  1,5 km de la ville dans un pâturage boisé, il invite via son site internet à un pur moment de détente, … c’est sans compter la route à proximité, le trafic des machines agricoles ayant droit de traverser le site, les fêtards jusqu’au petit matin. La philosophie de l’endroit est pourtant intéressante : énergie solaire pour l’électricité, le gaz pour le chauffage, invitation à économiser l’eau, à trier ses déchets. Sympa aussi la possibilité de faire des feux de bois devant sa tente ou son camper, de dormir dans une yourte ou une cabane dans les arbres.  Très commode : l’arrêt du car postal à l’entrée du site.